Ⓗ Thèse et mémoires

Se trouvent ci-dessous le texte de mon mémoire d’habilitation à diriger des recherches en sciences de gestion, soutenue à l’Université Paris Dauphine, celui de la thèse de gestion que j’ai présentée au Conservatoire national des Arts et Métiers, ainsi que le mémoire de fin de scolarité à l’École nationale de la Santé publique.

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MÉMOIRE D’HABILITATION A DIRIGER DES RECHERCHES
Quel type de management dans les hôpitaux ?
Ce texte présente mon parcours professionnel, les recherches que j’avais engagées avant de solliciter une habilitation et, en troisième et dernière partie, décrit les différents pistes de recherche que je pourrais proposer à des doctorants, et la façon que j’aurais d’encadrer ces derniers.

THÈSE DE DOCTORAT
L’ordre sociologique, élément structurant de l’organisation du travail. L’exemple des bureaucraties professionnelles : ordre soignant contre ordre dirigeant à l’hôpital
Appartenance professionnelle définie et appartenance professionnelle ressentie sont considérées comme identiques dans l’analyse des organisations. Or l’écart entre intitulé d’emploi et fonction exercée est à l’origine de nombreux dysfonctionnements organisationnels et révèle l’existence d’une forme de regroupement supra-professionnel et infra-organisationnel au travail : l’ordre sociologique. A l’hôpital, les personnels se répartissent entre deux ordres – l’ordre dirigeant et l’ordre soignant – suivant la fonction exercée et son contexte, et pas selon leur profession comme dans les bureaucraties professionnelles. Adossés à deux légitimités concurrentes – la légitimité de la connaissance et la légitimité de l’intérêt général –, ces deux ordres sont engagés dans une lutte de pouvoir depuis que l’organisation support s’est transformée en ordre dirigeant en raison de l’introduction du financement par dotation globale en 1983 qui a soumis l’hôpital au principe de rareté.

MÉMOIRE DE FIN DE SCOLARITÉ A L’ÉCOLE NATIONALE DE LA SANTÉ PUBLIQUE
Comment appliquer les 35 heures dans un service hospitalier ?
L’organisation du travail dans les services hospitaliers est archaïque et défaillante. Elle est marquée par la redondance et la parcellisation des tâches, l’imperméabilité entre l’organisation médicale et l’organisation soignante et la prépondérance accordée à la transmission orale, qui font de la recherche et de la validation de l’information une quête épuisante pour les personnels. Les tâches réalisées par les différents agents qui composent un service sont essentiellement des tâches standardisées et des tâches programmables, qui se comparent à celles accomplies dans d’autres secteurs d’activité. L’activité des services de soins n’est donc en rien inaccessible à la réorganisation et à la rationalisation du travail. A la lumière de la sous-administration patente dont souffrent les services de soins, l’amélioration de leur organisation doit connaître deux préalables : éliminer les redondances et les chevauchement de tâches en procédant à leur réattribution entre les agents ; renforcer les moyens administratifs des services hospitaliers. Les métiers hospitaliers présentent néanmoins des spécificités irréductibles – la proximité avec la souffrance, la maladie, parfois la mort – que toute réorganisation du travail doit prendre en compte. La difficulté la plus difficile à surmonter est certainement l’écart particulièrement important existant entre la réalité et la représentation qu’ont les personnels de leur travail ; la rationalisation du travail se heurtant à la vision mythifiée, fantasmée des tâches accomplies.